Comment ça, fétide !

Bien avant que les herbacées reprennent de la vigueur en ce début mars, une plante se faisait remarquer durant la saison hivernale dans les sous-bois par ses couleurs vives, d’un vert très clair. Avec la classe de Mr Falco, nous avons été surpris de croiser des tonalités si vives, contrastant avec celles du sous-bois, marrons et grises en hiver. Il s’agit de l’hellébore fétide ou « pied de griffon », « rose de serpent », « patte d’ours », « mords-cheval »

L’hellébore fétide occupe souvent les forêts clairsemées ou les lisières de forêts, où le soleil perce un minimum. C’est une des rares plantes à fleurir en plein hiver et on l’aperçoit de loin !

Et pourtant cette fleur ne porte pas un qualificatif très avantageux : « fétide ». En effet ses feuilles, quand on les froisse, sont très malodorantes…

Le nom hellébore semble venir du terme « helibar » ou « helebar » tiré d’un dialecte sémitique qui signifierait : « remède contre la folie ».

L’hellébore fétide était en effet utilisé jadis contre les troubles psychiques. Mais attention, son utilisation est à proscrire en raison de sa toxicité qui peut entraîner la mort. Elle est une des plus toxiques de la famille des hellébores

Dans les Fables de La Fontaine, la tortue conseille au lièvre de se « purger avec 4 graines d’héllébore »…

« Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Sitôt que moi ce but. — Sitôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l’animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
— Sage ou non, je parie encore. »

On remarque le liseré rose caractéristique des fleurs
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