Bidonville, l’autre ville

du dimanche 08 janvier 2012 au dimanche 01 avril 2012

Présentation de l’exposition

Après avoir produit une exposition sur Dubaï et Abu Dhabi en 2009, l’association Architecture Dijon Bourgogne propose un nouveau travail sur la forme urbaine qui connaît actuellement la plus forte expansion à l’échelle
mondiale : le bidonville. Selon l’O.N.U., 30 % de la population urbaine mondiale, soit 1 milliard de personnes, vit dans des espaces de type
« bidonville » et d’ici à 2050 ce chiffre devrait atteindre 50 % de la population urbaine, soit 2 milliards de personnes.

Cette exposition a pour objectif d’analyser cette forme urbaine,
de comprendre les raisons de son développement et d’observer ce qui, malgré les difficultés, fonctionne dans ces quartiers.

Le bidonville est le marqueur urbain de politiques publiques libérales et ségrégationnistes. Il est également le témoin d’états faibles ou/et corrompus. Il est encore le résultat d’histoires tourmentées par la guerre, les répressions et les dérèglements climatiques. Il est aussi le fruit de la mondialisation, qui amène les pays peu développés à ouvrir leurs frontières, affaiblissant ainsi considérablement les paysans pauvres que l’on retrouve ensuite dans les quartiers informels. Enfin, sa création est très largement liée à des phases de forte poussée démographique.

Cependant, malgré ces difficultés, les bidonvilles sont des quartiers populaires qui fonctionnent, la grande force de l‘être humain étant d‘être créatif. Ainsi avons-nous observé ce que cette forme urbaine auto-construite, auto-planifiée, peu capitalisée, mais pourvue d’une vie sociale riche, peut apporter à nos villes planifiées. En filigrane, nous nous interrogerons sur ce que la ville moderne a perdu pour progresser, en offrant les rues aux voitures, en limitant le petit commerce, en créant des hypermarchés en périphéries, en thématisant les quartiers ; bref en détruisant largement la vie sociale de proximité. Cela pourrait ébaucher
le procès de la ville moderne, pour nous permettre d’imaginer une ville plus douce, plus courte, plus écologique, plus vivante, plus solidaire, moins gourmande… Toutes choses qui constituent un bidonville.

Pour mener cette recherche, les membres de l’association se sont rendus dans des bidonvilles à Addis Abeba (Ethiopie), Amman (Jordanie), Bombay (Inde), Bucarest (Roumanie), Lima (Pérou), Manille (Philippines), Ouagadougou (Burkina Faso), Tokyo (Japon). Ils ont sollicité des habitants, des géographes, des démographes, des économistes, des anthropologues, des architectes et des urbanistes.

Le 22 février : journée festive autour de Bidonville

9h30 et 14h : ateliers de création à partir d’objets de récupération.

17h30 : spectacle «El Mundo» produit par les enfants à partir d’objets transformés ou utilisés tels quels. Ce spectacle sera le résultat d’ateliers animés par l’artiste Antoine Dumont et qui mobiliseront les enfants dès le début du mois de février.

18h30 : conférence sur la question des bidonvilles de centre-ville à Addis Abeba par Perrine Duroyaume, géographe et urbaniste.

20h00 : Slow Soupe par l’association Slow Food avec animation musique du monde par Les Suzettes. Occasion d’un moment convivial et festif au coeur de l’exposition.

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